Dois-je me rendre au bureau pendant la canicule ?

La période estivale, avec ses plages de congés échelonnées et ses bureaux clairsemés, représentent souvent une parenthèse dans l’agitation habituelle des organisations. Si la charge de travail peut diminuer selon les domaines, cette période creuse peut également atteindre la motivation et provoquer le désengagement latent de ceux qui prennent leurs vacances hors-saison. Quels rituels collectifs mettre en place pour l’éviter ?
Si le soleil luisant dehors et les bords des lacs grouillants ne sont pas pour inciter aux heures supplémentaires, la charge sur les équipes présentes s’alourdit d’autant plus si les absent·es n’ont pas soigné leur départ en vacances. Ainsi, la clé d’un été serein commence par l’anticipation et l’information : la communication interne prend ici un rôle central. Un planning clair des absences, visible de toutes et tous, permet à chacun·e de s’organiser sans mauvaises surprises. Il incombe aux collaborateur·rices qui prévoient de s’absenter longtemps d’anticiper et informer les collègues des éventuels imprévus et projets à reprendre durant leur absence.
Idée : pour maintenir la coopération, pourquoi ne pas instaurer des « binômes d’été » ? Ce fonctionnement par duo permet une répartition plus souple des tâches et évite la surcharge d’un·e seul·e.
Même en effectif réduit, l’esprit d’équipe ne doit pas partir en vacances. Au contraire, c’est l’occasion de créer des moments différents, propices à l’échange. Se retrouver au bureau en petit comité favorise le lien, et c’est encore plus vrai si l’on organise des pauses-café collectives, un déjeuner partagé, un apéro improvisé. La météo estivale est par ailleurs un véritable atout pour multiplier les échanges informels autour d’une crème glacée, ou une pause de midi dans un parc.
Idée : les pays du sud souffrant des chaleurs estivales ont instauré l’horaire coupé, adapté au climat. On travaille tôt le matin ou en début de soirée, avec de longues pauses l’après-midi pour la sieste. Une source d’inspiration pour ceux et celles qui ont la chance d’avoir des horaires libres.
L’été est souvent synonyme de ralentissement des projets externes. C’est donc le moment idéal pour travailler autrement, en explorant de nouvelles pistes. Formations en ligne, chantiers internes oubliés, brainstorming à ciel ouvert : autant de façons d’occuper ce temps disponible de manière utile et engageante. C’est aussi l’occasion d’encourager la polyvalence. Un·e collègue curieux·se d’un autre service ? Un outil à tester ? Un projet à dépoussiérer ? Cette parenthèse estivale peut devenir une fenêtre d’expérimentation.
Garder le cap pendant l'été, c'est ainsi savoir adapter son organisation sans sacrifier ni l'engagement ni le bien-être. C’est aussi faire confiance aux équipes présentes, valoriser les efforts fournis et en profiter pour instaurer une dynamique collective qui s’avèrera très utile dans le rythme effréné de la rentrée !