Angestellte Schweiz
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Situation du personnel qualifié en Suisse

La pénurie de main-d'œuvre qualifiée préoccupe. Depuis plus de dix ans, ce sujet est débattu dans le domaine des RH ; les budgets consacrés à la marque employeur sont régulièrement augmentés. Selon une étude récente, cette crainte de ne pas trouver suffisamment de main d'oeuvre pour les postes à hautes exigences de qualification ne s'applique plus à toutes les catégories professionnelles.
par Tanja Tanneberger · publié le 4 décembre 2025

Le groupe Adecco Suisse et le Moniteur du marché de l'emploi suisse (SMM) de l'Université de Zurich ont récemment publié une nouvelle étude. Quelles sont les principales conclusions concernant la main-d'œuvre qualifiée ?

  1. On observe une diminution générale de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée due à la baisse du nombre de postes vacants (-8 %) et à l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi (+17 %) par rapport à l'année précédente. Le taux de chômage passe de 2,3 % (2024) à 2,8 % (2025).
  2. Les professions du secteur de la santé occupent toujours les premières places du classement des pénuries de main-d'œuvre qualifiée. Cela concerne en particulier les spécialistes tels que les médecins, les infirmier·ères ou les pharmacien·nes.
  3. Les chef·fes de chantier, les contremaîtres et les responsables de production occupent la deuxième place du classement en matière de pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Mais là encore, on constate qu'elle s'est atténuée.
  4. On observe une nette diminution de la pénurie dans les groupes professionnels des employé·es de bureau, des administrations et des commerciaux, ainsi que dans les professions liées aux technologies de l'information et à l'informatique. Selon d'autres études, ces groupes professionnels sont également très exposés aux influences de l'intelligence artificielle (IA).

Malédiction ou bénédiction ?

Que peut-on retenir des résultats de l'étude ? Ils démontrent que la Suisse passe d'un marché du travail très favorable aux employé·es en recherche d'emploi à un marché plus équilibré. Il est important que les personnes actives en aient conscience. La formation continue et le perfectionnement restent des éléments importants pour réussir sur le marché du travail.

On pourrait également supposer que les bouleversements géopolitiques et les incertitudes économiques qui en résultent, notamment les « droits de douane », ont une influence sur la dynamique de l'emploi.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la question suivante : dans quelle mesure l'industrie s'est déjà réorganisée auparavant (en délocalisant par exemple) afin d'éviter une pénurie dramatique de main-d'œuvre qualifiée ?

L'étude complète peut être téléchargée ici. 

Auteur-e

Tanja Tanneberger

Tanja Tanneberger

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