
Arrêter de tout remettre à demain ?
La situation vous est sûrement connue : la boîte e-mail déborde, un rapport long comme le bras vous attend sur le bureau et vous promettez de vous y mettre après le café... Dans la foulée, le téléphone sonne, vos notifications s'activent puis survient le besoin d'un deuxième café. Au final, la matinée s'est écoulée et votre liste de tâches n'a pas diminuée.
La procrastination désigne la tendance à remettre volontairement à plus tard une tâche ou une action, malgré la conscience que ce report risque d’avoir des conséquences négatives.
Elle nous concerne tous/toutes face à certaines échéances déplaisantes ou tâches ingrates. Elle peut toutefois devenir chronique et avoir des conséquences très négatives sur le travail (tâches pas terminées à temps) ou les personnes concernées. La satisfaction du devoir accompli est en effet un booster pour la motivation et l’estime de soi. Or, la personne qui procrastine culpabilise et se sent constamment en échec.
La paresse n’est pourtant pas le seul facteur qui entrent en jeu lorsqu’il s’agit de procrastiner. Voici d’autres explications possibles :
Causes psychologiques
- Perfectionnisme : vouloir que tout soit impeccable dès le départ, au point d’attendre de meilleures idées pour s’y mettre.
- Manque de confiance en soi : penser ne pas être assez compétent, ce qui décourage avant d’agir.
- Peur de l’échec/du succès : éviter la tâche pour ne pas être confronté à un résultat négatif ; peur des responsabilités ou des attentes accrues si l’on réussit trop bien.
- Recherche de plaisir immédiat : notre cerveau préfère les gratifications rapides (scroll sur les réseaux, regarder une série) plutôt que les efforts à long terme.
Causes cognitives
- Mauvaise gestion du temps : difficulté à estimer combien une tâche prendra, ce qui conduit à la repousser.
- Manque de clarté des objectifs : si une tâche est trop vague (« préparer un rapport »), elle semble immense et on la diffère.
- Surcharge cognitive : quand trop de choses s’accumulent, on ne sait pas par où commencer, ce qui conduit à une sorte de paralysie mentale.
- Biais cognitifs :
- Optimisme irréaliste : « j’aurai bien le temps demain. »
- Présentisme : accorder plus de valeur au moment présent qu’aux bénéfices futurs.
Causes émotionnelles
- Stress et anxiété : la tâche devient associée à un malaise, donc on l’évite.
- Ennui ou manque d'intérêt : repousser ce qui ne procure aucune stimulation (ex. tâches administratives).
- Épuisement émotionnel : quand la charge globale est trop lourde, on n’a plus l’énergie psychique pour avancer.
Causes contextuelles
- Environnement distrayant : téléphone, collègues, notifications…
- Manque de cadre : absence de deadlines claires ou de suivi.
- Absence de sens : cahier des charges absurde ou ne correspondant pas à nos valeurs.
En adoptant quelques habitudes simples, il est possible de lutter contre ce phénomène et de gagner du temps précieux.
- Établissez une liste de tâches priorisées : Commencez chaque journée en dressant une liste des tâches à accomplir, en les classant par ordre de priorité. Cela vous permettra de rester concentré sur les activités les plus importantes et de ne pas vous laisser distraire par des tâches secondaires.
- Fractionnez l'effort : Pour rendre une tâche plus abordable, il est pertinent de la découper en micro-tâches que l'on peut facilement terminer et ainsi activer ce sentiment du devoir accompli qui manque lorsqu'on procrastine.
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Utilisez des techniques de gestion du temps : Adoptez des méthodes consistant à travailler pendant des périodes de 25 minutes, suivies de courtes pauses. Cette approche vous permettra de maintenir votre concentration et de maximiser votre productivité. On peut aussi recommander la méthode "juste 5 minutes" si le fait même de s'y mettre est compliqué : se promettre de faire la tâche pendant cinq minutes aide à surmonter l'inertie du début.
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Identifiez et éliminez les distractions : Identifiez les éléments qui vous distraient pendant votre travail, qu'il s'agisse de notifications sur votre téléphone, de bruits environnants ou de sites web non professionnels. Mettez en place des mesures pour les éliminer, comme mettre votre téléphone en mode avion ou utiliser des applications de blocage de sites.
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Créez un environnement propice au travail : Si travailler à domicile est difficile en raison des distractions, envisagez de vous rendre dans un café ou un espace de coworking. Ces environnements peuvent vous aider à rester concentré et à maintenir votre motivation.
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Fixez-vous des échéances : Définissez des délais pour vos différentes tâches et engagez-vous à les respecter. Cela vous permettra de maintenir votre motivation et d'éviter de repousser indéfiniment vos responsabilités
En mettant en pratique ces conseils, vous serez en mesure de lutter contre la procrastination, de gagner du temps et d'améliorer votre efficacité au travail. Gardez à l'esprit qu'il est essentiel de rester discipliné et de persévérer dans vos efforts pour obtenir des résultats durables.
En suivant ces conseils, vous pouvez améliorer votre productivité et réduire les distractions qui pourraient vous éloigner de vos objectifs professionnels.
Éliminez les voleurs de temps !
Identifiez les activités qui consomment inutilement votre temps et compromettent votre productivité. Cela peut inclure des réunions non essentielles, des interruptions fréquentes de la part des collègues ou des tâches qui pourraient être déléguées.
Pour démasquer ces voleurs de temps, tenez un journal de votre journée de travail pour repérer les moments où vous vous écartez de vos objectifs principaux. Une fois identifiés, élaborez des stratégies pour les éliminer. Par exemple, limitez les réunions à celles qui sont absolument nécessaires, définissez des plages horaires spécifiques pour répondre aux e-mails ou aux demandes des collègues, et déléguez les tâches qui ne nécessitent pas votre intervention directe. En éliminant ces distractions, vous pourrez maximiser votre temps et vous concentrer sur les tâches les plus importantes et les plus productives.
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